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Ménopause : gare au coeur et aux artères

Bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, baisse de libido : à la ménopause, de nombreux troubles apparaissent. Mais avec la chute des hormones ou les traitements, la menace cardio-vasculaire augmente également.

 

La chute d’oestrogènes augmente les risques

Les maladies cardio-vasculaires ne concernent pas seulement les hommes : c’est la première cause de décès chez la femme. Avant la ménopause, la population féminine bénéficie d’une protection relative, mais les choses changent après 50 ans. C’est pourquoi les experts se sont penchés sur le rôle des œstrogènes, les hormones sécrétées par les ovaires. Leur chute à la ménopause diminue la protection contre les attaques cardiaques ou les accidents vasculaires.

La raison : les œstrogènes jouent sur le bon fonctionnement du cœur en augmentant sa capacité à battre efficacement. Ils maintiennent aussi l’équilibre entre bon et mauvais cholestérol et protègent la paroi des artères.

Le THM aggraverait la menace d’infarctus

Le traitement hormonal de la ménopause (THM) soulève des inquiétudes depuis plusieurs années. Les études Women’s Health Initiative (2002), sur plus de 16 000 femmes, et Million Women Study (2003), sur plus d’un million de femmes, ont montré les répercussions du THM sur la santé cardio-vasculaire. Contrairement aux idées reçues, ces traitements ne protègent pas de l’infarctus. Pire, selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé : "Il existe une augmentation du risque coronaire sous traitement d’œstrogènes et progestatifs dans la population des femmes de 50 à 79 ans dont le risque cardio-vasculaire de base est bas."

Mais il ne semble pas exister de sur-risque en cas de prise d’œstrogènes seuls.

 

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) estime le rapport bénéfice/risque du traitement hormonal de la ménopause (THM) encore favorable. Mais uniquement si les troubles climatériques, comme les bouffées de chaleur ou la sécheresse vaginale, altèrent vraiment la qualité de vie.

Un THM peut alors être prescrit, avec l’accord de la patiente, à la dose minimale et pour la durée la plus courte possible. Le médecin doit réévaluer le traitement chaque année et reconsidérer le ratio bénéfice/risque. Le THM reste contre-indiqué en cas de cancer du sein connu ou suspecté, d’accident thrombo-embolique veineux et artériel récent ou en évolution, d’affection hépatique.

 

Source : Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps)

 

               Etude DHEAge, Baulieu EE. et al, PNAS, 2000



02/12/2010
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