elle logeait dans le caveau de son défunt mari
L’amour d’Adriana Villarreal pour son défunt mari, Sergio Yede, est incommensurable. A tel point qu’elle s’était confortablement installée dans son caveau à Dos de Mayo, dans le nord-est de l’Argentine. Travaillant à 1000 km de là, elle lui tenait compagnie le plus souvent possible. La femme de 43 ans est veuve depuis maintenant 2 ans mais difficile pour elle de faire le deuil du seul membre de sa famille.
N’ayant pas les moyens de loger à l’hôtel lorsqu’elle rendait visite à son mari, Adriana avait aménagé la sépulture avec un minimum de confort : ordinateur connecté à Internet, radio, chaise et réchaud lui permettaient de tenir compagnie à Sergio une dizaine de nuits par an. «On pouvait voir le cercueil ouvert et le corps embaumé», a détaillé le commissaire, Gustavo Braganza.
«Je faisais écouter de la musique à mon mari d’ici-bas, car il aimait ça», explique Adriana. Elle ne risquait pas de réveiller les morts. Les voisins, eux, ont toutefois été alertés par le bruit provenant du cimetière. Le commissaire ainsi prévenu n’a pas tardé à informer la veuve qu’elle n’avait pas le droit d’habiter le caveau de Sergio et lui a rappelé les horaires stricts de visite du lieu de recueillement.
Pourtant, Adriana ne voit rien d’étrange à son comportement. Elle affirme ne ressentir aucune gêne à dormir aux côtés des morts car «ils ne font rien, c’est plutôt des vivants dont il faut avoir peur». Elle aurait même souhaité que les inspecteurs la laisse loger là où elle l’entend, «chacun ayant sa culture et ses idées». «La culture mexicaine estime que quand la personne décède, l’âme ne décède pas», explique-t-elle. Son mari avait 28 ans lorsqu’il s’est apparemment suicidé dans des circonstances étranges.
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