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déforestation

La lutte contre la déforestation permettrait de stocker la moitié du CO2 d'origine fossile.

Chaque étude le confirme un peu plus: le rôle de la forêt est essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique et l'acidification des océans provoqués par les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Les forêts du monde entier absorbent en effet un tiers du CO2 (dioxyde de carbone) émis par les combustibles fossiles (pétrole, charbon). Mais elles pourraient être plus efficaces s'il n'y avait pas de déforestation, souligne une étude publiée vendredi dans la revue Science. Ce travail qui porte sur la période 1990-2007 a été mené par des équipes du monde entier.

On estime que la destruction des arbres produit environ 20% des émissions mondiales de CO2. L'étude montre que le volume de carbone ainsi émis est contrebalancé par celui absorbé par les forêts primaires mais également par la repousse d'arbres sur des surfaces auparavant réservées à l'agriculture, notamment en zone tempérée. «Dans ces régions le puits de carbone s'est accru de 17% entre 2000 et 2007 comparé à la période 1990-1999», rappelle l'étude. Sans la déforestation qui touche surtout les bassins tropicaux (Amazonie, Congo, Indonésie), «les forêts existantes et en régénération absorberaient la moitié des émissions des combustibles fossiles», explique l'un des auteurs et non pas un tiers comme actuellement. La lutte contre la déforestation en zone tropicale est d'autant plus importante qu'en 2005 l'équilibre a été rompu dans la forêt amazonienne. Frappée par une sécheresse exceptionnelle, cette dernière est devenue émettrice de carbone.

La forêt au cœur des négociations sur le climat


On évalue à 4 milliards d'hectares la surface forestière dans le monde. Environ 44% du carbone est stocké dans le sol, 42% dans les arbres, 8% dans le bois mort et 5% dans l'humus. D'un point de vue géographique, plus de la moitié des forêts se trouvent en zone tropicale, 32% dans les régions boréales et le reste en zone tempérée.

La densité de carbone stockée dans une forêt tropicale et dans une forêt boréale est à peu près la même, rappelle l'étude, mais ce stockage ne se fait pas au même endroit. Environ 60% du CO2 est retenu dans le bois pour les forêts tropicales et 32% dans le sol, c'est l'inverse pour les forêts boréales (20% dans la biomasse et 60% dans le sol).

La forêt est au cœur des négociations internationales sur le climat. Un accord est intervenu à Cancun (Mexique) l'an dernier pour aider financièrement les pays où se trouvent les forêts tropicales en échange de leur préservation.

source : Le Figaro 

 

 

Les attentes sont faibles à la conférence de Cancún sur les changements climatiques. Mais des progrès sont tout de même attendus en ce qui a trait au financement des mesures de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et dans le combat contre la déforestation.


Idéalement, Cancún devrait déboucher sur un cadre légal et contraignant pour les pays en développement, avec des cibles de réduction d’émissions. «Mais les négociateurs s’entendent pour dire que ce sera difficile d’obtenir une telle entente», dit Jean Nolet, président d’Éco-Ressources, joint à Cancún.


Officiellement délégué de la République Centrafricaine, ce consultant québécois en projets de réduction d’émissions et de vente de crédits de gaz à effet de serre (GES) conseille dix pays d’Afrique centrale dans leurs négociations. Ils veulent que la «déforestation évitée» soit reconnue comme des actions donnant droit à des crédits de GES dans l’avenir. «Le quart des émissions comptabilisées dans le monde sont associées à la déforestation», dit-il.


Sur ce plan, les discussions vont d’ailleurs bon train en cette première semaine de conférence, qui se terminera le 10 décembre.


«On espère obtenir une entente sur la Réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts», dit Jean Nolet. Ce mécanisme fait l’objet de négociations depuis la conférence de Bali, en 2007. Il prévoit le financement par les pays développés de mesures pour éviter la destruction des puits de carbone que sont les forêts.


Ainsi, des crédits d’émissions de GES pourraient être accordés aux pays ayant mis en œuvre des mesures pour protéger leurs arbres.


Pour que Cancún ne soit pas qualifié d’«échec» comme Copenhague, les négociateurs devront aussi faire certains progrès sur les questions de financement des mesures pour lutter contre les changements climatiques et s’y adapter.

 

«À Copenhague, les pays riches se sont engagés à verser 10 milliards de dollars pour financer les réductions d’émissions et l’adaptation aux changements climatiques entre 2010 et 2012, puis 100 milliards par an d’ici 2020», dit Jean Nolet.

 

Le hic, c’est que les pays en développement n’ont pas encore vu la couleur des 10 milliards qu’ils devaient recevoir cette année. «On espère avoir des engagements plus concrets, savoir quelle forme va prendre ces aides-là», précise le consultant.

 

Idéalement, les pays en développement voudraient que ces fonds ne transitent pas par la Banque mondiale, mais par un fonds vert spécifiquement créé à cet effet et contrôlé par l’Organisation des Nations unies.

 

Une surface équivalente à celle de l'Angleterre disparaîtrait tous les ans. (Reuters)

 

 

 

 

REDD réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation – est un mécanisme qui vise à rémunérer les pays qui freineraient leur rythme de déforestation. Ce mécanisme est encore en négociation et il se heurte à plusieurs difficultés. L'un des problèmes, c'est de se mettre d'accord sur ce que signifie réduire la déforestation. Est-ce que l'on réduit par rapport à la déforestation passée ? Ou par rapport à une prévision de déforestation future ?

L'autre problème est de savoir si ce mécanisme fera partie du marché du carbone ou s'il en sera indépendant, c'est-à-dire s'il sera nécessaire de constituer un fonds international de lutte contre la déforestation. Il y a beaucoup d'autres problèmes qui empêchent la négociation d'aboutir. L'un des problèmes est de savoir ce que c'est qu'une forêt. Est-ce que les plantations, par exemple, de palmiers à huile, peuvent être considérées comme des forêts ?

L'ensemble de ces problèmes fait que la négociation ne parvient pas à avancer pour déboucher sur un mécanisme opérationnel.

 

 



17/07/2011
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