Château-Gaillard
Château Gaillard est situé aux Andelys dans le département de l'Eure (27) en Haute-Normandie à 95km au nord-ouest de Paris en direction de Rouen.
Château-Gaillard est le témoin, 800 ans plus tard, de l'existence réelle de ce personnage de légende. Dans ses pierres, on peut encore lire certains traits de caractère de Richard. Comme son créateur, le château-fort des Andelys donne une image de force et de puissance, d'invincibilité. La forteresse réputée imprenable n'a pourtant connu qu'une vie très brève, tout comme Richard, trop confiant dans ses talents de guerrier.
Construit en un anIl est difficile de croire, quand on contemple l'imposante forteresse, que sa construction n'a duré qu'un an. C'est pourtant un fait historique. On imagine le site grouillant de milliers d'ouvriers, plus de 6000 ! obligés de travailler d'arrache-pied pour parvenir à un tel exploit. Les travaux débutés en 1197 sont achevés en 1198. Richard, qui y a consacré une somme colossale, peut alors s'exclamer : "Qu'elle est belle, ma fille d'un an ! Que voilà un château gaillard !"(bien fortifié). En effet, la bastille a de quoi impressionner celui à qui elle doit faire obstacle, le roi de France Philippe-Auguste, dont les terres s'étendent jusqu'à Gaillon, à une dizaine de kilomètres seulement. Château-Gaillard est le verrou qui doit l'empêcher de prendre la Normandie.
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L'emplacementRichard a soigneusement choisi le site où bâtir sa place-forte. Aux Andelys, la Seine décrit un méandre assez serré. Dans la courbe, face à la presqu'île, une falaise d'une centaine de mètres de haut s'avance comme la proue d'un navire au-dessus du fleuve. Une langue de terre rattache cet éperon au plateau qui s'étend par derrière. Richard va tirer le meilleur parti de cette position stratégique. Le seul côté par lequel on peut attaquer le château, c'est le côté du plateau. Tout un système de défenses successives qui s'emboîtent à la manière des poupées russes est donc mis en place de ce côté. Le donjon, l'ultime retraite, est retranché au-dessus de l'à-pic qui domine le fleuve. |
Les fortificationsFace au plateau, un ouvrage avancé de forme triangulaire, hérissé de cinq tours, constitue la première défense de la forteresse. Un large fossé de 12 mètres de profondeur l'entoure. Si l'ennemi parvient à se rendre maître de cette bastille, il se heurtera à de hautes murailles d'enceinte. Il lui faudra franchir ce rempart crénelé pour arriver dans la basse-cour, puis devant le château proprement dit, protégé par une seconde enceinte entourée d'un second fossé. |
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Nouveauté architecturaleCette deuxième enceinte, c'est la partie la plus originale de Château-Gaillard. Richard Coeur-de-Lion a eu l'idée de faire un mur non pas lisse, mais festonné. Le rempart est composé de 19 arcs de cercle percés de meurtrières. La forme arrondie donne une moindre prise aux projectiles qui ne trouvent pas d'angle saillant à accrocher. Elle permet aussi de tirer de biais par les meurtrières depuis n'importe quel point de l'enceinte, si bien que celle-ci ne présente pas d'angle mort. Cette disposition était tout à fait inédite en France au 12ème siècle. |
Les puitsUne seule porte est aménagée dans l'enceinte festonnée. Elle n'est pas dans l'axe du plateau, mais sur le côté, il faut donc que l'ennemi longe une partie de l'enceinte avant de se présenter devant la porte, à laquelle on accède par un pont protégé par une herse. La visite de l'intérieur du château permet de découvrir un autre tour de force de ses bâtisseurs : les deux puits. L'un est situé dans la basse-cour, l'autre s'ouvre non loin du donjon et plonge à travers la roche jusqu'à la nappe phréatique, plus de 100 mètres plus bas. Il a fallu que les puisatiers creusent la pierre à la lumière des torches, consommatrices du peu d'oxygène disponible au fond du trou, puis qu'ils évacuent avec des cordes des tonnes de déblais. L'exploit force l'admiration. |
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Le donjonA l'intérieur de l'enceinte bossuée se dresse le donjon. Richard lui a donné des murs de cinq mètres d'épaisseur et des mâchicoulis redoutables, copiés sur ceux qu'il a vus en Orient. Ils n'auront pas l'occasion de servir. Tout contre le donjon s'élève le logis du Gouverneur. On peut encore y voir des fenêtres à meneaux bordées de banquettes, d'où les occupants avaient vue sur le me |
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