Blablaterama ..le blog politique et poetique

Blablaterama ..le blog politique et poetique

un insecte plein de surprises !

 

copyright © NJ - Fotolia.com

 

Les fourmis, insectes sociaux apparus il y a plus de 100 millions d'années, n'ont pas fini de nous étonner. Saviez-vous par exemple que nous en connaissons quelque 12 500 espèces, et que les scientifiques pensent qu'il en existerait 20 000, voire plus ? Ou que le nombre de spécimens vivant sur Terre s'élève à environ 10 millions de milliards (ce qui représente 20 % de la biomasse des insectes) ? Ou encore qu'une fourmi peut porter jusqu'à 60 fois son poids ? Et ce n'est pas tout...

copyright © Thomas LAUNOIS - Fotolia.com

 

Le grégarisme de la fourmi est l'un des aspects les plus fascinants de l'animal : son organisation sociale très complexe lui permet en effet de réaliser de grandes oeuvres. A commencer par les colonies : si certaines espèces disposent de fourmilières ne comptant pas plus de 20 fourmis, d'autres fondent en effet des supercolonies de plusieurs millions d'individus. L'île japonaise d'Hokkaido abrite par exemple une colonie se composant de 45 000 nids qui couvrent 1 250 ha et hébergent plus de 300 millions d'ouvrières (et un million de reines) ! Mais la plus grande colonie du monde se trouve en Europe : constituée par la fourmi d'Argentine, elle s'étend sur plus de 6 000 km, du Nord de l'Italie à la Galice et au Portugal, en passant par le Sud de la France.

 

 

copyright © Sandilya Theuerkauf

Les fourmis tisserandes

Certaines espèces de fourmis font leur nid sous terre. D'autres dans les vieilles souches. Les fourmis tisserandes (genre Oecophylla), elles, le construisent dans les arbres en assemblant les feuilles encore attachées à leur branche : les ouvrières se chargent d'abord de les joindre en formant des ponts, puis elles les lient à l'aide de la soie produite par les larves. Sur la photo : une reine de l'espèce Oecophylla smaragdina, qui vit en Asie et en Australie.

 

copyright © Santiago Montero - Fotolia.com

Les fourmis champignonnistes

Dans les régions tropicales vivent les fourmis champignonnistes, ou fourmis coupe-feuille (genres Atta et Acromyrmex). Leur particularité ? Elles découpent de petits morceaux de feuilles qu'elles mâchent pour fabriquer un substrat et... cultiver un champignon dont elles se nourrissent ! Celui-ci ne pousse que dans leur fourmilière. Les colonies sont divisées en castes qui sont chargées de tailles de morceaux de feuilles différentes.

copyright © Christian Musat - Fotolia.com

L'élevage de pucerons

D'autres espèces de fourmis sont allées encore plus loin dans « l'agriculture » : raffolant du miellat, une substance riche en sucres et acides aminés notamment sécrétée par les pucerons, elles ont appris à élever ces derniers pour se nourrir. Elles les protègent des prédateurs, les alimentent, et les accueillent même parfois dans les fourmilières. Avec l'Homme, la fourmi est ainsi le seul être vivant à savoir pratiquer l'élevage ! L'insecte fait d'ailleurs de même avec une espèce particulière de chenille qui produit, elle aussi, du miellat.

 

copyright © Greg Hume

Les fourmis pot-de-miel

Les fourmis pot-de-miel, ou fourmis mellifères, ont justement développé un système ingénieux et singulier pour stocker ce miellat : des ouvrières de la colonie l'accumulent en effet dans leur gastre (partie postérieure de l'abdomen), devenant de véritables réservoirs vivants capables de nourrir les autres fourmis. Dans certains pays, il s'agit d'un met très recherché.

 

copyright © Henrik Larsson - Fotolia.com

Les fourmis esclavagistes

A l'instar des Formica sanguinea, plusieurs espèces de fourmis sont esclavagistes : elles attaquent les colonies d'autres espèces et pillent les couvains pour s'emparer de leurs oeufs, larves et nymphes. Ramenés dans la fourmilière puis élevés, ils deviendront une fois nés de véritables esclaves.

 

copyright © David Sucianto

Camponotus schmitzi : la fourmi mutualiste

Camponotus schmitzi est une petite fourmi très particulière : elle vit en effet dans l'urne de la plante carnivore Nepenthes bicalcarata (sur la photo), où elles s'alimentent d'une partie des proies capturées. Elle n'hésite pour cela pas à nager dans l'eau acide de la plante pour récupérer les cadavres au fond du piège.

copyright © Acrocynus

Dinoponera quadriceps : la plus grosse fourmi du monde

La plus grosse fourmi connue s'appelle Dinoponera quadriceps : vivant en Amérique du Sud, elle peut atteindre plus de 3 cm de long (pour les ouvrières) ! Les colonies de cette espèce sont dépourvues de reines. C'est donc l'ouvrière la plus dominante qui se reproduit... d'une façon assez spéciale : durant l'accouplement, elle sectionne l'abdomen de son partenaire, ce qui entraîne sa mort, puis conserve ses parties génitales en elle pour signifier aux autres mâles qu'elle n'est plus féconde.
copyright © Antrey - Fotolia.com
Pour communiquer entre elles, les fourmis émettent des phéromones, un produit chimique volatil qui contient nombre d'informations lisibles grâce aux antennes : présence et itinéraire vers une source de nourriture, dangers, identité de l'émetteur,... Certaines espèces sont par ailleurs
Pour se battre, les fourmis mordent avec leurs mandibules. Mais certaines espèces projettent également de l'acide formique (parfois jusqu'à 1 m de distance) qui fait fondre l'exosquelette des autres insectes. D'autres peuvent engluer l'ennemi avec une substance spéciale. D'autres encore sont munies d'un dard (elles ont conservé un vestige de leur ancêtre : la guêpe du Jurassique) au venin parfois redoutable !
http://actu.orange.fr


20/11/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 68 autres membres