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Quelle sexualité après un infarctus ?

Continuez à faire l’amour

L’amour est bon pour le cœur. Et en général, vous pouvez recommencer à pratiquer dans le mois qui suit l’infarctus, si votre maladie coronarienne est stable. C’est votre cardiologue qui vous le dira. L’activité sexuelle est tout simplement équivalente à un effort physique d’intensité modérée : si vous pouvez faire six minutes de tapis roulant ou monter rapidement un escalier de deux étages sans être essoufflé, vous êtes prêt. Une étude anglaise, menée en 2001, a montré que les hommes qui atteignaient en moyenne 3 orgasmes par semaine sur une période de 10 ans, avaient 2 fois moins de risques de subir une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral qu’une population témoin. Par ailleurs, l’amour est le meilleur des antistress.

Il est important de se sentir parfaitement à l’aise... pour limiter l’effort. Ainsi, il est préférable d’éviter les positions qui compriment les bras (surtout le gauche) et la poitrine. Le ou la partenaire peut aussi devenir plus actif (ve). Par exemple, si Monsieur a le cœur fragile, Madame peut expérimenter des positions où elle sera sur lui, imprimant un mouvement lent et profond. Vous êtes en panne d’inspiration ? Consultez notre rubrique Kamasutra et testez les positions qui vous semblent les plus tranquilles.

Pendant la phase d’excitation, le cœur passe de 70 pulsations par minutes environ, à 100 ou 120. Cela correspond à peu près à la montée de deux étages. Si vous pouvez faire ce petit effort, pas de soucis, vous pouvez câliner en paix. Cependant, de la même façon que vous ne grimpez pas les escaliers en courant, ne précipitez pas l’acte sexuel. Prenez votre temps, goûtez les préliminaires. Non seulement c’est bon pour votre cœur (vous lui éviterez de s’emballer), mais aussi de manière générale, pour votre sexualité. Vous aurez l’impression de redécouvrir une autre qualité de plaisir, un nouveau mode d’exploration du corps de l’autre. Et peut-être ressentirez-vous de nouvelles et délicieuses sensations...

Une étude américaine a montré que 40 % environ des hommes présentant une dysfonction érectile souffraient d’amas de cholestérol dans les artères et donc étaient à risque cardiovasculaire. Si votre érection est défaillante, surtout au réveil, n’hésitez pas à en parler rapidement à votre cardiologue. Certes, ce problème peut être lié à votre anxiété, à la prise de certains médicaments (béta bloquants par exemple) mais mieux vaut vérifier que tout va bien. Par ailleurs, en cas de panne, les médicaments proposés habituellement peuvent vous être proposés mais à certaines conditions seulement. Pas question donc de vous procurer du Viagra sur Internet : vous mettriez votre vie en danger.

 

"Dans le doute, abstiens-toi", dit le proverbe, et ceux qui ont subi un infarctus sont nombreux à prendre cette maxime à leur compte. Le plus souvent cette frilosité est due à l’ignorance. Dommage ! Le sexe n’est que très exceptionnellement déconseillé et lorsqu’il l’est, c’est que tout autre mouvement est proscrit. N’hésitez donc pas à aborder cette question avec votre cardiologue dès votre sortie d’hôpital. Il vous expliquera par exemple que l’infarctus lors de l’acte sexuel est très rare, beaucoup plus rare que le risque de faire un accident cardiaque lors d’une match important de foot lorsque l’on est supporter.

Sources

Isabelle Basset - Validé par Michèle Serrand medisite.fr

- "Bien vivre après un infarctus", Dr Michèle Serrand, éd. Alpen, 9,5 € - Etude menée par le Pr Marc Pritzker de l’institut du cœur de Minneapolis, présentée en 2003 lors du congrès scientifique de l’American Heart Association. - Etude menée par les chercheurs de la polyclinique universitaire Grosshadern de Munich lors du mondial 2006 parue en avril 2008 dans le New England Journal of medecine.



13/05/2011
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