On les appelait les Poilus
Poilu est le surnom donné aux soldats français pendant la Première guerre mondiale. Le mot « poilu » désignait à l'époque dans le langage familier ou argotique quelqu'un de courageux, de viril.
Une version populaire de la signification prétend que le surnom fut donné pendant la Grande Guerre, du fait des conditions de vie des soldats dans les tranchées. Ils laissaient pousser barbe et moustache et, de retour à l'arrière, paraissaient tous "poilu".
Le samedi 1er août 1914 tous les clochers de France sonnent le tocsin pour annoncer la mobilisation générale. Tous les hommes âgés de 21 à 45 ans sont incorporés, les plus jeunes dans l'armée active ou sa réserve, les plus âgés dans les régiments territoriaux ou leurs réserves ; très vite il n'y eut plus de différences entre ces régiments. En majorité paysans, certains ne parlent que le patois de leur région, ils partent sans finir les moissons, avec l'espoir de revenir rapidement. Bien des femmes restent seules, à faire tourner la ferme avec la charge des vieillards et des enfants en bas âge...
Le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Le 7 août, une offensive française est lancée en direction de l'Alsace et de la Lorraine. La contre-attaque allemande fait battre en retraite les troupes françaises. Les pertes sont importantes.
Par ailleurs, les armées allemandes envahissent la Belgique et pénètrent en France. L'armée alliée recule sur toute la ligne de front.
Après de différentes stratégies, le front se stabilise, on s'enterre : acte de naissance des poilus. Les poilus creusèrent des tranchées, posèrent des kilomètres de barbelés et des pièges, dont les terribles mines. Le surnom de "poilus" fut donné aux soldats français, allemands et alliés qui, plongés dans l'univers infernal des tranchées, finirent par ne plus se raser tant les conditions de survie étaient difficiles. Les poilus apprirent à ressentir l'appréhension de la mort, à pleurer celle des camarades poilus, à souffrir d'une hygiène déplorable et de la boue. Les poilus en assaut étaient tellement désavantagés par rapport aux poilus défenseurs qu'aucun des deux camps de poilus n'osait lancer d'offensives d'envergure. Quelques généraux ordonnaient tout de même des offensives ponctuelles : les poilus devaient courir parmi les mines. Les poilus étaient fauchés par les mitrailleuses et sous le pilonnage de l'artillerie, pour arriver dans la tranchée ennemie où les combats de poilus finissaient souvent à la grenade, au couteau et à la baïonnette : la brutalité de la guerre était à son apogée.
L'existence des poilus s'organisait dans les lignes. Les poilus écrivaient beaucoup et recevaient du courrier de l'arrière. Les poilus lisaient les journaux de tranchée et les poilus assistaient à des spectacles. Les poilus confectionnaient des objets de toutes sortes, depuis la douille d'obus sculptée jusqu'aux peintures. Quant à la permission, elle était attendue avec une impatience. Aucun poilu n'est sorti indemne des tranchées.
Les poilus ont ainsi élaboré une culture, un langage, un mode de vie des poilus. Les poilus habitaient des tanières creusées dans le sol et recouvertes de troncs d'arbres et de branchages. Pour accéder à ces huttes que les poilus nommaient guitounes, les poilus ont construit des chemins de bois à cause de la nature marécageuse du terrain.
Les uniformes des poilus étaient variés : violet, bleu, vert, kaki, blanc, rouge, gris, noir. Les poilus étaient vêtus de tissus et de fourrures de longueurs les plus inégales. Les poilus étaient coiffés de tous les couvre-chefs: calotte d'acier, bonnet, passe-montagne, casquette, képi.
sources :
cheminsdememoire.gouv.fr
http://montmaur.voila.net
TV5monde
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