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Nancy Wake, la résistante la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale, s'est éteinte

Née à Wellington, en Nouvelle-Zélande, cette ancienne membre du SOE (service secret britannique de l'époque) n'aurait jamais pensé passer plusieurs années de sa vie en Auvergne. Engagée dans la Résistance avec Henri Fiocca, son journaliste de mari, elle est pourtant parachutée dans l'Allier en 1944. André Touret, historien montluçonnais, raconte : « Elle est parachutée fin avril 1944, près de Cosne d'Allier, dans le cadre de l'opération "Freelance", avec John Farmer, membre du SOE. Deux jours après, Southgate, un autre agent britannique arrivé peu de temps avant eux, est arrêté et déporté. » Elle décide donc de ne pas se rendre à Montluçon et rejoint le maquis du mont Mouchet, aux confins de la Haute-Loire où se trouvent tous les dignitaires de la Résistance auvergnate.

Distribuant des armes, de l'argent et des livres de codes dans la France sous l'occupation nazie, elle parvient à échapper à la capture à de nombreuses reprises et figure sur la liste noire de la Gestapo, qui l'affuble du surnom de « Souris blanche » (white mouse dans le texte) selon les dires de son biographe, Peter FitzSimons, sur les ondes de la radio australienne ABC.

Le chemin de l'Australienne devait cependant passer par Montluçon. Dans sa biographie elle indique en effet avoir participé à l'attaque de l'hôtel de l'Écu, le 27 juillet 1944.

Une version nuancée par Henri Prévost, ancien résistant présent sur place : « C'est très controversé, avertit-il. J'étais sur l'autre rive du Cher au moment de l'attaque. D'après ceux qui y étaient, on ne peut pas assurer qu'elle était vraiment là. »

André Touret abonde : « Le bâtiment était occupé par 25 membres du Comité d'action pour la justice sociale, auxiliaires français de la Gestapo. L'attaque des maquisards a duré seulement vingt minutes. Trois hommes ont été tués, cinq ont été blessés. Il n'y a cependant aucune trace de Nancy Wake dans les archives. Il y a de fortes chances qu'elle n'ait pas participé ».


Nancy Wake aurait néanmoins souhaité que ses cendres soient dispersées au-dessus de Montluçon au printemps prochain, selon l'AFP (*). Preuve que la femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale (elle a notamment reçu la Légion d'honneur) a gardé un bon souvenir de son passage en Bourbonnais.

 

 

SOURCE : http://www.lamontagne.fr



09/08/2011
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