Blablaterama ..le blog politique et poetique

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Jean-Louis Brochen

Le moins que l'on puisse dire au sujet du mari de Martine Aubry, c'est qu'il ne cherche pas la lumière médiatique. Pas d'interviews, pas de photos, pas de double page dans Paris Match. Son parcours n'a pourtant rien de secret. L'homme est né dans une famille catholique du Nord, à Roubaix, le 7 juin 1944. Son père Yves était un avocat réputé de la région, élu bâtonnier du barreau de Lille en 1965 (Jean-Louis le sera 27 ans plus tard). Après un bac philo et une année passée aux États-Unis, le fils s'engage sur les traces de son père au sein de la faculté de droit de Lille, et prête le serment d'avocat en 1969. S'ensuivent deux années de coopération au Cameroun, dont il gardera une passion pour l'Afrique qu'il partage désormais avec Martine Aubry. En 1971, il rentre en France plus tôt que prévu : son père vient de mourir brutalement et Jean-Louis décide de reprendre le flambeau du cabinet.

Maître Brochen a une haute idée du rôle de l'avocat et du droit de chacun à être défendu. Pénaliste de spécialité, il intervient auprès de plusieurs syndicats et de salariés dans des affaires de droit du travail. Fervent partisan de l'aide juridictionnelle, il défend à ce titre des prostituées, des meurtriers et des braqueurs. «Un état de droit se doit d'avoir une justice égale pour tous et de garantir à chacun un accès égal à la défense et au conseil, quelle que soit sa situation de fortune», dira-t-il plus tard.

«Pudeur, discrétion, tranquillité»

Peu à peu, son engagement à gauche se manifeste hors des prétoires, sur le terrain politique, jusqu'à son élection en 1989 au conseil municipal de Roubaix. Repéré par Pierre Mauroy, il est invité à participer à ses côtés à la campagne municipale de 1995 à Lille. Il en sera l'adjoint à la culture jusqu'en 2001. C'est là qu'il rencontre Martine Aubry. Peu de choses ont filtré sur le couple : une passion commune pour l'art, le théâtre, une rivalité en cuisine sur qui fait le meilleur tiramisu… «Nous veillons l'un comme l'autre à protéger notre vie privée, à ne pas les mélanger, déclare Jean-Louis en janvier dernier dans un court article de la Voix du Nord. Notre choix est un triptyque simple : pudeur, discrétion, tranquillité.»

C'était sans compter l'entrée de Martine dans la grande arène de l'élection présidentielle. Retiré de la vie politique lilloise depuis 2001, retraité du barreau depuis le 1er janvier (Gildas, l'un de ses deux fils nés d'un premier mariage, a repris le cabinet), son mari se trouve aujourd'hui au centre de rumeurs sur la vie privée de la candidate à la primaire socialiste. En cause, plusieurs dossiers dont Me Brochen s'est occupé durant sa carrière. En 1993, il a défendu 17 lycéennes voilées exclues par un lycée lillois avant, huit ans plus tard, de représenter aux assises de Douai l'un des trois rescapés du gang de Roubaix. Il n'en fallait pas plus pour que des groupuscules d'extrême-droite voient en lui «l'avocat des islamistes», une réputation qui colle désormais à son nom sur Google.

La perspective de voir son épouse jouer un rôle de premier plan dans la campagne présidentielle l'avait poussé, il y a un an, à sortir de sa réserve habituelle pour accorder un entretien au site nonfiction.fr. L'article, un rien hagiographique - le site est dirigé par un ancien collaborateur de Martine Aubry - n'a pas suffi à faire taire les rumeurs, selon la candidate qui se dit désormais prête à aller en justice pour y mettre un terme. Jean-Louis, qui accompagne déjà souvent son épouse dans ses déplacements, devra-t-il à l'avenir se résoudre à réellement sortir de cette ombre qu'il affectionne mais qui s'avère propice à toutes les diffamations ? Il y a encore deux semaines, alors qu'on lui demandait quel rôle il comptait jouer dans la campagne pour 2012, l'intéressé répondait simplement : «À ma place».

 

source: Le Figaro 

 

 

 

 Mise à jour le 22 juillet 2011

En posant avec son mari dans Paris Match, la candidate socialiste rompt avec son souhait de protéger sa vie privée.

Martine Aubry et Jean-Louis Brochen posent dans le jardin d'un hôtel d'Avignon.

 

Sur la photo, elle est rayonnante, en rose et blanc...

 l'ancienne ministre s'explique : montrer aux Français un éventuel futur «premier mari» est une obligation de sa nouvelle condition de prétendante à l'Elysée.

Elle prêchait encore le contraire il y a peu.



12/07/2011
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