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Des vérités indigènes pour découvrir ces peuples menacés

 

Depuis 1994, les Nations unies célèbrent le 9 août la journée internationale des peuples autochtones. Menacés par les expropriations au profit des bûcherons, des industries minières ou des barrages hydroélectriques, les peuples indigènes, au total 8.000 à 10.000 peuples représentant environ 370 millions de personnes, sont défendus par les ONG pour enfin être pris en compte comme des acteurs à part entière de la politique de leur pays. Pour découvrir ces populations loin des clichés de peuplades primitives ou arriérées, Survival International dévoile quelques vérités sur les indigènes.

Un patrimoine génétique proche de celui de nos ancêtres

D’où  vient l’homme et à quoi ressemblaient ses ancêtres? Ceux qui ont gardé les liens génétiques les plus proches avec les premiers hommes sont certainement les peuples bushmen d’Afrique australe, qui vivent au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud et en Angola depuis au moins 70.000 ans. Ils sont encore environ 100.000 dans cette région.

Nos langues viennent des peuples indigènes…

Sur les 7.000 langues parlées dans le monde, 4.000 d’entre elles sont parlées par des peuples indigènes. Une langue sur six viendrait de Nouvelle-Guinée.

…nos aliments aussi

Les peuples indigènes ont fait connaître certains des aliments de base les plus consommés au monde. Le manioc, le maïs et la pomme de terre sont tous des produits issus de l’agriculture indigène.

Quand l’homme doit s’adapter à la nature

Alors que nous passons notre temps à transformer la nature pour qu’elle réponde à nos besoins, les indigènes se sont adaptés à leur environnement. Ainsi, lesMoken de la mer d’Andaman, qui vivent dans l’archipel des Mergui en Birmanie, ont développé une capacité unique à se diriger sous l’eau afin de plonger pour se nourrir. L’acuité visuelle des enfants Moken serait 50% plus importante que celle des enfants européens.

Une relation à la nature dont on a beaucoup à apprendre

«Sans avoir l’objectif de protéger la nature, ils le font de manière instinctive», explique Sophie Baillon, de Survival International. De plus en plus souvent, les peuples indigènes s’invitent dans les sommets internationaux, notamment lorsqu’il y est question d’environnement, un domaine dans lequel ils ont beaucoup à nous apprendre. Par exemple, ils savent préserver les plantes qui leur sont nécessaires pour se soigner: les Shuar d’Equateur utilisent une centaine d’espèces différentes uniquement pour guérir les maux d’estomac. Le curare, un poison végétal développé par les Indiens d’Amérique du Sud pour immobiliser leurs proies, a été largement adopté par la médecine occidentale.

Leurs relations à la biodiversité s’étendent aussi aux interactions avec les animaux: les femmes awá du Brésil prennent soin des bébés singes orphelins en les allaitant, tandis que les chasseurs d’aigles kazakh de Mongolie occidentale ont des liens si étroits avec leurs aigles qu’ils dorment à côté d’eux la nuit et les nourrissent à la main pendant un mois lorsqu’ils sont jeunes.

 
Audrey Chauvet http://www.20minutes.fr


09/08/2011
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