Condamné pour sévices sexuels sur des poules et sur une fillette et un poney
Trois membres d’une même famille du Bapalmois étaient jugés pour une série de violences, agressions sexuelles et non dénonciation de mauvais traitements sur une fillette jusqu’à ses 10 ans et son placement en famille d’accueil. Le demi-frère s’en prenait aussi aux poules, à qui il infligeait des séances de fornications. Il était donc poursuivi pour des actes de zoophilie sur des poules et même un poney, tant et si bien que des associations de protection des animaux s’étaient constituées parties civiles.
C’est dans une petite maison d’un village du Bapalmois que cette famille, sans barrières sexuelles ni repères moraux, vivait en vase clos. Dans le triste rôle de la petite Cosette, une gamine de 10 ans, qui aura subi les assauts sexuels de son demi-frère, 37 ans, mais 6ans d’âge mental, selon les experts. « À la limite de l’altération du discernement », concluront les juges. De 2008 à 2012, ce dernier avait agressé sexuellement la fillette au moins une cinquantaine de fois, en lui mettant la main dans la culotte. Parfois, il lui assénait des gifles, « parce qu’elle prenait toujours mon nounours », dit-il à la barre du tribunal.
Il était reproché à son père, 66ans, vingt-quatre frères et sœurs au total, d’avoir fermé les yeux sur les agissements de son fils, tandis que sa compagne (il en a d’ailleurs plusieurs) préférait lui mettre des taloches pour le punir. À aucun moment ils n’ont songé à prévenir l’éducatrice. Il faut dire que le contexte familial était particulier. Le patriarche a eu un enfant avec sa nièce et a couché avec sa belle-sœur, quand il ne passait pas ses soirées à regarder des cassettes VHS porno en famille.
«Il est débile!»
Lorsque la fillette a enfin été placée, sa famille d’accueil a décrit une petite « dans une saleté repoussante, crasseuse, avec des milliers de poux », et juste une valisette comprenant quelques vêtements de taille 5 et un jean taille 38.
En garde à vue, le fils de 37 ans reconnaît les faits, et lors de son transport à bord du véhicule des gendarmes, il se laisse aller à quelques confessions. Il aurait aussi violé ses vingt-cinq poules! « J’ai commencé à 6 ans. Je leur donnais des noms », révèle-t-il. Le tout est acté en procédure. Il parle aussi d’un poney qu’il appelle Caramel et qu’il aurait aussi abusé. L’épisode improbable sera finalement écarté par les juges. C’était trop gros pour être vrai.
« Cette petite a grandi dans l’inceste, au milieu de handicapés physiques et mentaux, elle a été abusée sexuellement par son demi-frère, sa mère est en psychiatrie, vous trouvez qu’elle a eu une belle vie? », tonne la vice-procureure Bozzolo. Ce n’est qu’en entendant les révélations autour de l’affaire DSK que la petite a finalement parlé des abus.
« Le temps s’est arrêté dans cette maison, on sait tous que ces situations existent encore dans des endroits reculés, plaide maître Delcourt, l’avocate du patriarche et de sa compagne. On a la volonté de punir les parents à la place du fils. Ils ont fait avec leurs capacités. » Pour maître Bodereau, avocate du fils déficient mental, les choses sont claires: « C’est un enfant de 6 ans enfermé dans un corps d’adulte avec des pulsions d’adulte. Il est irresponsable. On voit bien qu’il n’est pas normal, il est débile! »
Jugement: un an de prison avec sursis pour le père et le fils, qui a interdiction de posséder des animaux (il vaut mieux). Huit mois avec sursis pour madame. Ils devront verser 4 500 € à la petite, désormais à l’abri, loin de cet enfer dionysiaque.
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